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Ecologie animale

Le laboratoire

Institut Pluridisciplinaire Hubert Curien
Département Ecologie, Physiologie et Ethologie
UMR UdS/CNRS 7178
23 rue Becqerel
BP 28 67087 Strasbourg Cedex 2

Directrice : Odile Petit, DR CNRS

Autres chercheurs impliqués : François CRISCUOLO, (CR CNRS), Valérie DUFOUR (CR CNRS), Jean-Yves GEORGES (CR CNRS), Caroline HABOLD (CR CNRS), Yves-Jean HANDRICH (CR CNRS), Nicole  LIEWIG (CR CNRS), Sylvie MASSEMIN-CHALLET (MdC UdS), Odile PETIT (DR CNRS), Jean-Patrice ROBIN (CR CNRS), Yves ROPERT-COUDERT (CR CNRS), Cédric SUEUR (MdC UdS), Bernard THIERRY (DR CNRS).

Compétences : http://iphc.cnrs.fr

Les travaux du laboratoire dans le cadre de REALISE (de 2011 à 2014)

Conséquence de l’environnement urbain sur la physiologie des oiseaux

La répartition spatiale des organismes vivants et de l’avifaune en particulier est liée à la mosaïque d’habitats favorables spécifiques à chaque espèce. La distribution de la biodiversité aviaire reposera sur les inventaires déjà effectués par les associations locales et pourra aussi être expliquée par des facteurs environnementaux répertoriés dans cette zone atelier (caractéristiques urbaines, gestion horticole, etc…). Au-delà de cette partie descriptive (mais primordiale) de l’étude, une question importante doit être abordée afin de comprendre les implications biologiques de l’urbanisation sur la biodiversité : quelles sont les conséquences de l’environnement urbain sur la physiologie des oiseaux ? En effet, si l’environnement urbain est connu chez les humains pour ces effets néfastes sur le système immunitaire ou le stress oxydant pouvant conduire in fine à une réduction de l’espérance de vie, l’impact de l’urbanisation sur les mécanismes du vieillissement des oiseaux ou la qualité globale des individus doivent être précisés.

Nous nous proposons d’évaluer le niveau de radicaux libres plasmatique, l’activité anti-oxydante endogène ou exogène (dépendante de la teneur en caroténoïdes de la nourriture par exemple) et l’état du système immunitaire de quelques espèces d’oiseaux dont les populations sont soumises à des facteurs environnementaux différents (niveau de pollution, nuisance lumineuse, qualité de la nourriture) au sein de la CUS. L’étude des taux de croissance des jeunes et de la qualité des individus à l’envol sera également effectuée. Les mêmes espèces pourront être étudiées et leurs caractéristiques physiologiques évaluées tout au long d’un gradient croissant d’urbanisation. Une comparaison intra-spécifique et inter-spécifique (entre espèces dont les stratégies de vie diffèrent (longévité, nombre de jeunes produits par an…) sera réalisée. Enfin, une comparaison avec des populations non urbanisées sera menée sur une espèce particulière (mésange charbonnière, Parus major) déjà suivie par notre équipe en dehors de la CUS, permettant de comparer l’état physiologique des oiseaux dans 3 zones (la CUS, en plaine mais en dehors de la CUS et dans les Vosges).

 

Le Hamster d’Europe : une espèce emblématique d’érosion de la biodiversité

En France, le Hamster d’Europe n’est présent que dans la plaine d’Alsace et en particulier dans la région d’Entzheim (CUS). Cette espèce emblématique est très fortement menacée du fait de modifications constantes de l'environnement liées d’une part aux pratiques agricoles causant un dérangement, une pollution chimique, une augmentation de la prédation (pas de couvert végétal au printemps), une baisse qualitative et quantitative de l’alimentation, un changement de la temporalité de la disponibilité alimentaire (absence de nourriture au printemps), et d’autre part à l’extension du tissu urbain et des infrastructures routières entraînant un fractionnement des parcelles et donc une augmentation des interactions entre individus, la transmission de parasites et une baisse de variabilité génétique. On ignore cependant l’impact exact de chacun de ces changements de l’environnement du hamster sur sa survie. Il est donc indispensable dans un premier temps d’identifier et de hiérarchiser ces facteurs et leurs rôles respectifs dans le déclin de l’espèce. Afin de répondre à cette question, nous nous proposons de réaliser une étude corrélative de l’évolution au cours des dernières décennies du niveau de population et des milieux de vie du hamster par système d’information géographique. Ensuite, nous étudierons les effets individuels de ces changements environnementaux sur la physiologie de cette espèce hibernante par des mesures du métabolisme énergétique des animaux (dépense énergétique pendant l’hibernation, condition corporelle à l’émergence), des suivis de leur cycle annuel (date d’entrée en hibernation et durée) ainsi que des mesures de leur succès reproducteur (mesures de profils hormonaux, du nombre et de la taille des portées, du taux de survie à l’émancipation, de la croissance des jeunes individus). Une meilleure connaissance de la physiologie de cette espèce hibernante permettra de caractériser les incompatibilités entre les contraintes physiologiques et écologiques de cette espèce et les modifications environnementales induites par l’activité humaine. Cette caractérisation devrait permettre d’objectiver le nécessaire développement des activités humaines au regard de la sauvegarde de la biodiversité et des espèces patrimoniales.